Meilleur projet photo hors Maghreb
Ils sont six mille, peut-être sept mille, gitans à vivre dans le
quartier Saint-Jacques, au cœur de Perpignan. Dans cet entrelacs de
ruelles, les maisons sont délabrées, insalubres parfois, les enfants
sont dehors jusque tard dans la nuit, peu vont à l'école. Les femmes,
assises sur des chaises pliantes, sur le pas de leur porte les
regardent jouer tandis que les hommes, souvent absents, font la sieste
ou sortent le soir sur la cote. Depuis des années, la drogue ronge la
jeunesse. Les églises évangéliques, aussi actives que conservatrices,
tentent de sauver les brebis du quartier. À Saint Jacques, peu de gens
travaillent, beaucoup vivent des allocations. Le tableau est noir. Les
clichés ont la vie dure. Et beaucoup disent que le futur ne s'annonce
pas meilleur.
Et pourtant, Jeanne taris s'est prise d'affection pour ces familles
qui l'ont accueillie, elle, la "payo" qui est entrée dans leur
quartier un jour de septembre 2016, qui a passé de longues heures
assise à leurs côtés sur les trottoirs, les as photographiés les jours
de fêtes et les matins quotidiens.
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