Stranger in the night, est une immersion au cœur d'une nuit algérienne. Des le coucher du soleil, Alger prend un aspect dissemblable, ces nuits que les jours ne veulent pas voir font surgir une espèce de bouillonnement animé par des figures et des visages, des noctambules disséminés devant la baie d'Alger ou chacun prend son destin, chacun dessine son chemin en solo ou la main dans la main. Il y a ceux qui s'installent et attendent un coup de main ou plutôt une conversation mélancolique pour échapper au temps, il y a celui qui fait la prière jusqu'au petit matin, parfois une méditation sinon un enfoncement dans les chroniques d'une Algérie blessée, désordonnée, animée par ses nuits éternelles. Dans la respiration alternée, ces flâneurs sages offrent une éclosion poétique, des cartes postales nocturnes dans des histoires croisées, ils y en a ceux qui ont été absorbés et qui n'ont jamais quitté le pavé ou ils ont appris à marcher car Alger n'est pas étrange pour ceux qui ont pu la maîtriser. De dos ou de face chacun a son écho. Avant le dernier détour ils avancent, ils s'affichent et ils posent pour dire qu'a Alger on n'est pas des étrangers.

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