Cette série « Les Regragas libres » est née entre 2022 et 2023, sur les traces de mes ancêtres maternels, les Regragas, qui chaque printemps parcourent 460 km et 44 sanctuaires dans une marche sacrée entre ciel, terre et mémoire.

Elle s’ouvre avec l’oncle de ma grand mère Seddik, gardien silencieux d’un monde ancien. Je me rappelle encore de ma grand mère qui me disait :

“Ma fille, celui qui a sa parole ne se perd pas ; ton chemin est clair, et il le restera.”

Ce chemin, je l’ai suivi à travers les visages, à travers les contes de ma tante Zahra, à travers les gestes d’un quotidien, la poussière d’un lieu, les secrets d’un noyau d’argan transmis par Aïcha.

Ce travail photographique ne raconte pas, il respire le moussem (un pèlerinage populaire ). Il suit une intuition intime, sans règles et sans boussole, comme les Regraga.

Un chemin de poussière et d’échos, où chaque pas tente de retrouver les empreintes effacées d’une marche ancienne.