Médaille d'or dans la sous-catégorie « By the Mediterranean Sea »
Note pour le jury : Je vis à Tanger depuis bientôt 8 ans, et ce travail est extrait d'une série en cours de développement depuis 2024, qui fait suite à une première recherche que j'avais présentée au MPA 2023 (intitulée "Toutes hors la loi"). Elle compte actuellement entre 30 et 40 images, et j'aimerais la porter au moins au double, dans l'espoir d'en réaliser un livre en 2026.
Esprits de Tanger
L’émotion liée à la rencontre avec Tanger est marquante, comme l’est souvent celle provoquée par ce qu’on appelle communément « l’esprit des lieux ». Cette sensation presque impossible à mettre en mots n’est pas un frisson fugace ou une vision éphémère, elle vous saisit et vous impose de faire corps avec la conscience que cet « ici » n’est pas comme les autres.
Ressentir Tanger ne peut se résumer à des paysages à contempler, une cité à arpenter, un territoire à cerner. Cette émotion est au croisement de l’esthétique, de la spiritualité, de la poésie, d’un soupçon de romantisme peut-être, aussi. C’est quelque-chose de l’immanence de ce qui a été, est, et sera encore et toujours Tanger, constamment remodelée, souvent malmenée par une urbanisation indélicate, mais qui parvient par magie à se retrouver elle-même.
Loin des hautes lumières, des jours vibrants, des balades balisées, l’âme de Tanger me saisit lorsque la lumière décline, que l’heure bleue s’efface et que les djinns* qui la peuplent reprennent vie et viennent me parler. La série témoigne de ces moments d’émotions teintés d’onirisme, où lieux et êtres singuliers se mêlent pour tracer un passage vers l’esprit intime de cette cité qui tient pour moi de l’irrémédiable envoûtement.
*Les djinns (ou jnoun, en arabe) sont des créatures surnaturelles terrestres. Ils peuvent prendre différentes formes, végétale, animale, ou humaine
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