Je prépare souvent mes photographies avec soin ; "Clito of the world" en est un exemple. Dès le départ, il établit un rapport entre la nature, présente depuis des temps immémoriaux, et le photographe qui, à travers son art, exprime son émerveillement. De l'infiniment petit, invisible à l'œil nu, à la grandeur qui submerge et éblouit notre vue, la nature offre à l'humanité d'hier et d'aujourd'hui une vaste gamme de matières qui suscitent l'émerveillement, favorisent l'apprentissage et permettent l'évolution.

L'humanité passe, mais la nature demeure omniprésente. Immobile, elle oscille malheureusement sous l'impact des actions humaines. Bien que l'homme ait toujours célébré et poétisé la nature, il l'a paradoxalement maltraitée. Ce rapport de force égratigne-t-il l'ego humain ? Je ne saurais le dire, car je ne cesserai jamais de contempler "un humain".

"Clito of the world" représente une milliardième tentative, ou presque, de surpasser la nature. Il est fort probable qu'à l'autre bout de la planète, un être humain ait également utilisé cette même lune et sa lumière pour guider son chemin. J'espère sincèrement qu'il dispose suffisamment de ressources pour poursuivre sa route..