Médaille d'argent dans la sous-catégorie « En dehors du Maghreb »
« On vient des quatre coins de la Guinée, du Mali, du Burkina ; du Sénégal aussi. On est des milliers dans la mine à courber l’échine, à gratter l’argile et à casser la pierre à la recherche d’une vie meilleure. On est des milliers à donner notre corps, à offrir notre vie à cette terre qui à tout moment peut nous engloutir à jamais ou nous enrichir pour toujours- Inch’Allah ».
Au travers l’extraction artisanale de l’or en Guinée, ma série « L’odeur de l’or et du sang » fait l’état des lieux d’une situation tragique, à la fois pour les hommes et pour la nature. Pour ces familles, l’orpaillage est le seul moyen de subsistance. Elles paient cher -souvent le prix de leur vie- un rêve de fortune qui n’arrivera probablement jamais. Mais le coût est aussi écologique : la Guinée est l’un des pays au monde dont le taux de déforestation est le plus rapide. La catastrophe environnementale et humaine est là , sous nos yeux et elle n’est pas près de s’arrêter. Il faut bien remplir les ventres vides et satisfaire l’appétit technologique des pays développés. La situation est complexe et les responsabilités partagées. Mais le constat est sans appel : la forêt et l’Homme n’ont pas de beaux jours devant eux.
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