À l’automne 2019, la jeune journaliste Hajar Raïssouni était arrêtée et poursuivie au Maroc pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage » au nom de l’article 490 du code pénal. Un mouvement citoyen baptisé « Tou.tes hors la loi » / خارجة على القانون / Morrocan outlaws s’était aussitôt constitué pour prendre sa défense aux côté du Collectif 490. Cette histoire individuelle, qui m’a profondément marquée, m’avait inspiré à l’époque un petit diptyque réunissant un graffiti « Hors la loi » avec un poing levé, et une main de jeune mariée ornée de henna.

Aujourd’hui, j’ai fait le choix de partir de ce diptyque pour poursuivre une recherche personnelle assez large autour du thème de l’amour dans la société marocaine. J’ai commencé par cette première série , construite en diptyques, et intitulée « Hors la loi » qui joue sur la représentation des attributs traditionnels de la culture marocaine, envisagés avec d’infimes décalages qui ne conduiraient pas forcément leurs auteurs en prison, mais leur vaudrait avec certitude un « Hchouma ! » indigné.


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